Chasse

Comment conserver son animal avant de l'apporter ?

Il faut respecter quelques règles d'après chasse, car si le taxidermiste peut faire du travail d'artiste, ce n'est pas un magicien qui « peut boucher les trous, ou remplacer les poils et les plumes ». La base de la naturalisation c'est le respect du gibier : pour les grosses pièces (sangliers, cerfs…) il vaut mieux les porter que de les traîner derrière le quad ou le 4 X 4, car les poils s'arrachent, le cuir s’abîme et lors du tannage d'autres poils tombent. Pour le gibier à plumes, on ne le garde pas toute la journée dans un sac, dès qu'il est tiré et jugé assez beau pour être naturalisé on retourne le mettre à l'abri dans la voiture.

Après pour chaque animal il faut respecter quelques règles de base :

Sanglier : ne jamais faire d'ouverture sur le cou, ni sur le dessus de la tête. L'animal présentant une tête en forme d'entonnoir, couper la peau après les épaules et la retourner en un seul morceau (voir schéma), et sectionner au niveau du cou. Ne jamais mettre la tête dans un sac en plastique telle quelle, ou seulement si elle est bien froide et essuyée avec soin. Si vous ne gardez que la peau, elle doit ensuite être pendue par le nez, toujours avec le poil en extérieur. Pour les délais de conservation avant d'apporter le trophée chez le taxidermiste, le meilleur c'est 48h, voir un maximum de 10 jours si il est en chambre froide.

Chevreuil, cerf : découper la peau de l'animal après les épaules, l'ouverture peut ensuite se faire au niveau de la crinière (voir schéma) et comme pour le sanglier, sectionner au niveau du cou. La congélation est possible, mais bien penser à un sac hermétique qui empêchera la peau ou le trophée de sécher, car le plus gros risque dans la congélation est le desséchement dû au froid. Penser aux oreilles qui sont fragiles une fois congelées, elles cassent comme du verre, il faut prendre soin de les rabattre pour éviter un choc fatal lors de la sortie du congélateur. Pour faire réaliser un massacre, l'animal doit être apporté frais et au plus tôt chez le taxidermiste, attention de ne pas abimer l'os du crâne en coupant la tête, et privilégiez plutôt de séparer le crâne de la 1ere ou 2° vertèbre.

Renard : comme c'est un carnivore, il entre très vite en état de putréfaction de par la fermentation de son estomac. En 24h, la peau des flancs peut s’abîmer. Il faut donc amener l'animal dans les moins de 24h chez le taxidermiste, ou le congeler. Il n'y a pas de position spécifique à lui donner, mais plus il sera étendu, plus il décongèlera vite et uniformément. Là encore, penser à le mettre dans un sac bien hermétique pour éviter qu'il ne sèche au froid.

Gibier à plumes : éviter les animaux présentant des plombs dans le bec, les pattes, et des ailes cassées. Les plumes doivent toujours être maintenues dans le bon sens, il faut à tout prix éviter de les recourber et ne jamais les casser, car il est impossible de leur redonner leur forme d'origine. Ne pas vider l'oiseau, dans le cas de la bécasse ne pas la faire faisander. Pour transporter et conserver l'oiseau dans les meilleures conditions, rien ne vaut un bas (idéal pour les faisans vénérés aux grandes plumes) ou une grande chaussette, qui permet de conserver le sens du plumage sans risques. Il suffit de couper le bout du bas, de l'enfiler sur son bras, puis de le retourner sur l'animal en douceur. Apporter ensuite l'oiseau dans les 24h chez le taxidermiste où le congeler (toujours dans un sac plastique étanche).


Le plus important est la qualité d'origine du trophée, et c'est au chasseur de juger de la qualité de son trophée et de le conserver dans les meilleures conditions, c'est le gage d'un beau résultat de naturalisation. 

Pour le gibier à plumes : Il faut bien penser à glisser la tête sous l'aile, surtout pour les bécasses, le bec est très fragile et on évite ainsi de le casser lors des manipulations…

Pour le gros gibier : Éviter de laisser les chiens trop longtemps dessus. 

Il vaut mieux toujours plus de peau que pas assez, n'hésitez pas à couper long, le résultat du trophée en sera meilleur. Si la peau est trop courte, l'esthétique n'est plus du tout la même et il est parfois même impossible de procéder à la naturalisation. Le dépouillage est beaucoup plus facile sur un animal encore chaud, dans la mesure du possible faites le vite, avant que l'animal ne se refroidisse. Attention aussi au sang qui va donner une odeur à la peau, dans la mesure du possible essuyez-le au maximum.

(article d'origine: Le chasseur Français)

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer